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Baselworld ouvre l’édition du quitte ou double
 
Le 20-03-2019
de SOPJH® - News des expositions

L’édition 2019 de Baselworld a ouvert ses portes hier avec l’accueil de la presse internationale, qui a pu constater de visu la cure minceur que s’est imposée la manifestation. Les absences du Swatch Group (18 marques, dont Omega, Longines, Tissot, Breguet ou Swatch…), de Corum, de Raymond Weil, d’autres encore, déjà retirées de la manifestation ces dernières années (on pense au groupe Movado, avec Ebel), cela finit par se voir.

Pour combler le vide, Baselworld joue la carte de la convivialité et de la restauration, se donnant, par petites touches, des airs de SIHH (Salon international de la haute horlogerie), la manifestation «rivale» qui se tient en janvier à Palexpo (Genève), avec qui elle a du reste harmonisé ses dates pour l’année prochaine, toutes deux planant leur chapiteau en avril. Les stands manquants sont remplacés par de grandes places où flâner, des rangées d’arbres, une fontaine, un bar à champagne, des restaurants (dont celui de Breitling), une exposition de photos. Au 2e étage une grande scène circulaire, le «Show Plaza», dédiée aux conférences et défilés pour la bijouterie-joaillerie.

LVMH fidèle au poste

De grands piliers demeurent, à l’image des marques horlogères du groupe LVMH, qui ont ouvert le bal en présentant leurs nouveautés. Bulgari a dégainé son «Octossimo - 5e élément», le chronographe le plus mince jamais réalisé (6,9 mm en tout, 3,3 mm pour le mouvement seul). Son CEO, Jean-Christophe Babin, est catégorique: pour ne pas s’enliser dans «les années passées, stagnantes, il s’agit d’aller chercher de nouvelles générations d’acheteurs». Hublot célèbre quant à elle les 90 ans de son partenaire Ferrari. Son ancien CEO Jean-Claude Biver, retiré de l’opérationnel pour raisons de santé depuis l’automne, mais encore président de Hublot, Zenith et TAG Heuer, a fait une apparition de courtoisie, et s’est souvenu avec émotion du temps où, chargé de relever la marque Blancpain, il dormait «dans un bus VW la nuit, en discutant le jour avec des clients qui avaient leur suite au Hilton». Un état d’esprit à retrouver?

Tassement des ventes

Baselworld demeure un rendez-vous de premier plan pour l’horlogerie suisse, dont les exportations devraient continuer de progresser en 2019, mais sur un mode plus mesuré que lors du premier semestre 2018. L’an dernier, les marques suisses ont exporté pour 21,2 milliards de francs (+6,3%), mais les volumes sont en recul de 2.3% à 23,7 millions, principalement en raison des mauvais résultats de l’entrée de gamme (moins de 200 fr., et notamment les montres a quartz. Il convient de rappeler qu’il s’agit là d’exportations, et non de ventes aux clients finaux. Celles-ci, selon l’index compilé par The Mercury Project, accusent un tassement certain au quatrième trimestre aux États-Unis, en Chine, à Hong-Kong, Singapour ou en Allemagne. À l’heure de la conférence de presse, cette nouvelle politique d’ouverture et d’écoute des exposants, comme des détaillants, a été saluée par les patrons de quelques grandes marques. «On me demande de faire de belles montres, je sais le faire, à vous de faire le reste, a déclaré Thierry Stern, CEO de Patek Philippe, à l’intention des organisateurs. Si les professionnels avec qui nous sommes en affaires sont bien traités, alors les clients finaux le seront aussi».

Prix des stands

La question du prix de location des espaces a occupé les esprits, Eric Bertrand, de Rolex, président des exposants, soulignant qu’il s’agit «de la base du problème de bien des salons, y compris Baselworld. Y participer coûte extrêmement cher, tous frais compris. La nouvelle direction le sait». Michel Loris-Melikoff, nommé à ce poste en juillet, a confirmé que «des premières mesures ont été prises pour certains secteurs», et que «la politique de prix serait revue pour l’ensemble dès l’année prochaine». L’ouverture au grand public devrait être maintenue. Karl-Friedrich Scheufele, de Chopard, a par contre émis une légère réserve sur la date fixée l’an prochain pour les deux Salons (Baselworld et SIHH), fin avril - début mai: «Harmoniser les deux événements est une bonne chose, mais c’est peut-être un peu tard. Je pense que les marques pourront s’organiser, et verront leurs clients davantage lors du premier trimestre».

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