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Sortir de la crise des taux négatifs
 
Le 12-09-2019

Les taux négatifs sont la nouvelle maladie insidieuse de notre époque. Ils se répandent et contaminent aujourd’hui les grandes entreprises et les institutions de prévoyance. Comment ne pas profiter d’une aubaine qui permet à un emprunteur de ne pas rémunérer celui qui lui prête de l’argent? Ce monde qui marche sur la tête a une origine simple: les politiques des banques centrales, y compris notre Banque nationale suisse (BNS), qui tentent de relancer l’économie en abaissant le coût de l’argent à zéro. Avec l’espoir que l’épargne immobile, sans rendement, retrouvera in fine le chemin de l’économie réelle.

Bref, qu’à force de taxer l’épargne l’investissement sera stimulé et alimentera la consommation. Cette politique paraît très abstraite aux petits épargnants qui échappent encore aux taux négatifs. Mais tout montre que l’inquiétude grandit. Et pour cause! Si la baisse se poursuit, même le plus petit pécule sera frappé d’un prélèvement négatif. On parle même de l’arrivée prochaine d’hypothèques à taux négatifs…

Nous sommes entrés dans une crise financière dont les taux négatifs ne sont en réalité que la contrepartie la plus visible. L’insécurité est telle, aujourd’hui, que les détenteurs de capitaux se ruent sur des obligations d’États sûrs par peur de perdre leur capital. Les banques centrales, dont la mission première est de fixer le prix et la quantité de la monnaie, sont sous le feu de la critique. Mais on aurait tort de les accabler. Elles font ce qu’elles peuvent pour éviter une récession mondiale, voire une déflation. Et sont bien trop seules pour contrer un mouvement de défiance d’une telle ampleur.

Il est urgent que les politiques budgétaires des États prennent part au rétablissement d’un meilleur équilibre macroéconomique en accélérant des programmes d’investissements que l’on sait incontournables, comme la transition écologique ou la formation. Enfin, on peut espérer que les premiers dégâts du protectionnisme dissuadent les États de poursuivre une voie sans issue. Qui finira par provoquer une récession qui peut encore être évitée.

24 heures

 



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