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La guerre commerciale n’atteint pas les sous-traitants
 
Le 18-06-2019

A quelques exceptions près, la montée des tensions entre la Chine et les Etats-Unis n’a pas d’effet sur les petites entreprises présentes au salon EPHJ, qui a ouvert mardi à Genève

«Pas vraiment», «indirectement»… Interrogés sur les effets de la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine, beaucoup d’exposants du salon EPHJ-EPMT-SMT, consacré à la haute précision, s’estiment relativement épargnés.

«Nous n’exportons pas tellement, donc nous sommes peu touchés. Mais on sent quand même une frilosité pour certains investissements chez les intégrateurs de nos robots», remarque Jorge Oliveira, responsable des ventes en Suisse romande pour Stäubli.

Des domaines plus touchés
Dans certains secteurs, les sanctions américaines à l’encontre de la Chine se font davantage sentir. «MPS Microsystems, notre division qui produit des équipements pour la pose de composants sur circuits imprimés, est concernée par l’affaire Huawei et le gel des entreprises de télécommunications chinoises», pointe Nicola Thibaudeau, à la tête du groupe MPS. Cette baisse d’activité est compensée par la croissance de la division consacrée aux équipements médicaux, ainsi que de celle dédiée à l’horlogerie, présente sur le salon, assure-t-elle.

L’achat de matières premières auprès de la Chine connaît aussi les effets de cette guerre commerciale. «On aurait pu penser que le ralentissement des échanges entre les deux pays créerait un surplus, et donc une baisse des prix, mais nous observons plutôt une hausse», détaille Jean-Claude Zgraggen, directeur du développement des affaires pour Polyfil, société qui produit notamment du microfil métallique. «C’est une compétence que les Américains n’ont pas, et il leur faudrait des années pour la développer, poursuit-il. Ils ont besoin de nous et je pense que c’est surtout une manière de faire peur à leurs concurrents pour ouvrir des négociations.»

Le Brexit en ligne de mire
Quelques effets çà et là donc, mais dans l’ensemble, les sous-traitants attendent de voir l’évolution de ce bras de fer. La filière horlogère, encore majoritaire parmi les 815 exposants de cette édition, est assez peu concernée, selon Jean-Daniel Pasche, président de la fédération horlogère. «Il n’y a pas de droits supplémentaires sur les montres suisses et il n’y a pas de pression sur les matériaux, parce qu’on en utilise beaucoup moins que l’industrie automobile par exemple.»

L’incertitude, aujourd’hui, est ailleurs. Les exportations de montres vers le Royaume-Uni ont bondi de 50% en mars dernier, les marques se constituant des stocks en prévision du Brexit. Plus précisément d’une hausse des taxes douanières.

EPHJ, en toute simplicité
Sujet de plaisanterie, le nom du salon sera simplifié. Il s’appellera désormais uniquement salon EPHJ (pour Environnement professionnel horlogerie-joaillerie) accolé au slogan «Le monde de la haute précision». L'EPMT d’Environnement professionnel microtechnologies et le SMT de Swiss medical technologies disparaissent donc. «Le but des trois acronymes était de rapprocher les trois domaines, ce qui est chose faite, précise Stephan Post, chargé de la communication de l’événement. Et dans leur communication, les exposants parlaient aussi du salon EPHJ.»

Le Temps

 



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